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Boxe

Dillian Whyte stoppe Ebenezer Tetteh dans un “combat” soporifique

Journaliste sportif depuis 2012. Axé essentiellement sur l'actualité des sports de combat. je m'efforce de relayer des informations fiables et vérifiées en gardant un maximum d'objectivité.

photo de Dillian Whyte

Le com­bat de poids lourds entre Dillian Whyte et Ebe­ne­zer Tet­teh à Gibral­tar sem­blait bizarre lors­qu’il a été annon­cé pour la pre­mière fois mais a été à la hau­teur des attentes, de la meilleure comme de la pire des manières possibles.

Les deux hommes étant épui­sés après le tout pre­mier échange, le public de Gibral­tar a eu droit au spec­tacle étran­ge­ment cap­ti­vant de deux poids lourds hors de forme – tous deux trop fati­gués pour se pro­té­ger, et encore moins pour bou­ger – se tenant au même endroit et se lan­çant des coups de poing pen­dant sept rounds. C’est alors, après le sep­tième, que Tet­teh a déci­dé qu’il en avait assez et que frap­per avec Whyte n’é­tait plus aus­si amusant.

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Jus­qu’à ce moment-là, lui et Whyte s’é­taient bien amu­sés. Ils com­pre­naient la mis­sion, ils se sont trou­vés mutuel­le­ment un esprit de paren­té et ils ont aban­don­né toute notion de défense pour frap­per leur adver­saire avec n’im­porte quel coup de poing à leur dis­po­si­tion. Cela a don­né lieu à d’innombrables échanges et a éga­le­ment signi­fié qu’une fois que les deux com­men­çaient à fati­guer – à mi-che­min du pre­mier round – on voyait sou­vent l’un ou les deux envoyer des coups juste pour conti­nuer à don­ner l’impression qu’ils étaient actifs.

C’était, dès le début, une démons­tra­tion de déses­poir de la part des deux. Tet­teh, qui est entré sur le ring vêtu d’un polo noir, n’a jamais excel­lé au niveau de Whyte aupa­ra­vant, tan­dis que Whyte, dont la car­rière a stag­né ces der­nières années en rai­son d’une énième infrac­tion à la légis­la­tion sur les drogues, est main­te­nant à un stade où le déses­poir repré­sente sa prin­ci­pale force motrice. Il sait, à 36 ans, qu’il ne lui reste plus beau­coup de temps et il sait aus­si que son inca­pa­ci­té à retour­ner des tests de dopage propres l’a pri­vé non seule­ment d’un match revanche lucra­tif contre Antho­ny Joshua, mais aus­si de com­bats impor­tants sup­plé­men­taires au Moyen-Orient, qui est deve­nu, pen­dant l’absence de Whyte, le lieu de pré­di­lec­tion des poids lourds.

Main­te­nant 31–3 (21), Whyte espère qu’il n’est pas trop tard et qu’il pour­ra encore une fois faire res­sor­tir son corps gon­flé pour gagner gros. La vic­toire de ce soir contre Tet­teh, que Daniel Dubois a stop­pé en un round, ne fera pas grand-chose pour la confiance du Lon­do­nien, ni ne signi­fie­ra grand-chose pour qui­conque en dehors de son camp, mais ce n’est pas le pro­blème. De nos jours, tout ce qui compte vrai­ment, c’est que Whyte ait un nom, une cer­taine infa­mie et main­te­nant une cer­taine acti­vi­té. Avec le temps, une fois que les gens l’au­ront oublié ou ne s’en sou­cie­ront plus, il sera à nou­veau consi­dé­ré comme une mar­chan­dise semi-com­mer­cia­li­sable ; la face B par­faite pour une nuit arabe.

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