Connect with us

Boxe

Dillian Whyte stoppe Ebenezer Tetteh dans un “combat” soporifique

photo de Dillian Whyte

Le com­bat de poids lourds entre Dillian Whyte et Ebe­ne­zer Tet­teh à Gibral­tar sem­blait bizarre lors­qu’il a été annon­cé pour la pre­mière fois mais a été à la hau­teur des attentes, de la meilleure comme de la pire des manières possibles.

Les deux hommes étant épui­sés après le tout pre­mier échange, le public de Gibral­tar a eu droit au spec­tacle étran­ge­ment cap­ti­vant de deux poids lourds hors de forme – tous deux trop fati­gués pour se pro­té­ger, et encore moins pour bou­ger – se tenant au même endroit et se lan­çant des coups de poing pen­dant sept rounds. C’est alors, après le sep­tième, que Tet­teh a déci­dé qu’il en avait assez et que frap­per avec Whyte n’é­tait plus aus­si amusant.

https://twitter.com/i/status/1868579813520494634

Jus­qu’à ce moment-là, lui et Whyte s’é­taient bien amu­sés. Ils com­pre­naient la mis­sion, ils se sont trou­vés mutuel­le­ment un esprit de paren­té et ils ont aban­don­né toute notion de défense pour frap­per leur adver­saire avec n’im­porte quel coup de poing à leur dis­po­si­tion. Cela a don­né lieu à d’innombrables échanges et a éga­le­ment signi­fié qu’une fois que les deux com­men­çaient à fati­guer – à mi-che­min du pre­mier round – on voyait sou­vent l’un ou les deux envoyer des coups juste pour conti­nuer à don­ner l’impression qu’ils étaient actifs.

C’était, dès le début, une démons­tra­tion de déses­poir de la part des deux. Tet­teh, qui est entré sur le ring vêtu d’un polo noir, n’a jamais excel­lé au niveau de Whyte aupa­ra­vant, tan­dis que Whyte, dont la car­rière a stag­né ces der­nières années en rai­son d’une énième infrac­tion à la légis­la­tion sur les drogues, est main­te­nant à un stade où le déses­poir repré­sente sa prin­ci­pale force motrice. Il sait, à 36 ans, qu’il ne lui reste plus beau­coup de temps et il sait aus­si que son inca­pa­ci­té à retour­ner des tests de dopage propres l’a pri­vé non seule­ment d’un match revanche lucra­tif contre Antho­ny Joshua, mais aus­si de com­bats impor­tants sup­plé­men­taires au Moyen-Orient, qui est deve­nu, pen­dant l’absence de Whyte, le lieu de pré­di­lec­tion des poids lourds.

Main­te­nant 31–3 (21), Whyte espère qu’il n’est pas trop tard et qu’il pour­ra encore une fois faire res­sor­tir son corps gon­flé pour gagner gros. La vic­toire de ce soir contre Tet­teh, que Daniel Dubois a stop­pé en un round, ne fera pas grand-chose pour la confiance du Lon­do­nien, ni ne signi­fie­ra grand-chose pour qui­conque en dehors de son camp, mais ce n’est pas le pro­blème. De nos jours, tout ce qui compte vrai­ment, c’est que Whyte ait un nom, une cer­taine infa­mie et main­te­nant une cer­taine acti­vi­té. Avec le temps, une fois que les gens l’au­ront oublié ou ne s’en sou­cie­ront plus, il sera à nou­veau consi­dé­ré comme une mar­chan­dise semi-com­mer­cia­li­sable ; la face B par­faite pour une nuit arabe.

Cliquer commenter

Commenter

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *