Oleksandr Usyk envisage de retourner chez les lourd légers après la revanche contre Tyson Fury

Les boxeurs prennent rare­ment leur retraite au bon moment, mais si Olek­san­dr Usyk bat à nou­veau Tyson Fury le 21 décembre, il pour­rait quit­ter le sport sur la plus haute marche. Une vic­toire lui don­ne­rait un score com­bi­né de 5–0 contre Fury, Antho­ny Joshua et Daniel Dubois, ne lais­sant aucune incer­ti­tude quant à son sta­tut de meilleur poids lourds de la géné­ra­tion. On pour­rait pen­ser qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à accomplir.

Cepen­dant, Usyk pense dif­fé­rem­ment. « [Je] tente à nou­veau les lourd légers », a‑t-il décla­ré lun­di à Andy Scott de Sky Sports.

« Est-ce réel ? », a deman­dé Scott incré­dule. « Que tu deviennes incon­tes­té crui­ser­weight, incon­tes­té hea­vy­weight, incon­tes­té crui­ser­weight – tu peux faire ça ?

« Ouais, ouais, je vais essayer », a répon­du Usyk.

Les titres des lourd légers sont actuel­le­ment épar­pillés, déte­nus par trois boxeur dif­fé­rents : Gil­ber­to « Zur­do » Rami­rez détient les cein­tures WBA et WBO, Jai Ope­taia la cein­ture IBF et Noel Mikael­jan la WBC. En sup­po­sant qu’aucun d’entre eux ne s’unifie indé­pen­dam­ment d’Usyk, le cham­pion linéaire des poids lourds envi­sage trois com­bats sup­plé­men­taires, au mini­mum, s’il veut récu­pé­rer tout le butin chez les crui­ser­weights une fois de plus.

À l’heure actuelle, Usyk se lan­ce­rait dans des com­bats avec Rami­rez, Ope­taia et Mikael­jan comme favo­ri, mais le temps ne joue pas en sa faveur. Il n’a pas pesé moins de 98kg depuis qu’il a mis KO Tony Bel­lew lors de sa der­nière ten­ta­tive en crui­ser­weight en 2018. Bien qu’il ne montre pas encore de signes de ralen­tis­se­ment, il a éga­le­ment 37 ans. Réduire d’environ dix pour cent son poids cor­po­rel pour se mesu­rer à des com­bat­tants plus jeunes dans une caté­go­rie de poids dans laquelle il n’a pas concou­ru depuis plus d’une demi-décen­nie, et avec un match revanche poten­tiel­le­ment exté­nuant avec Fury en tête, semble fou.

En même temps, la tra­jec­toire de car­rière d’Usyk jusqu’à pré­sent aurait été la même si on l’a­vait inter­vie­wer en 2014 …