Le nou­veau cham­pion poids plume de l’UFC, Ilia Topu­ria, a fait la une des jour­naux avant l’UFC 298 en affir­mant qu’il n’ac­cor­de­rait jamais aux piliers de la divi­sion Max Hol­lo­way, Yair Rodri­guez ou Brian Orte­ga des chances de titre en tant que champion.

Avec la cein­ture enrou­lée autour de sa taille suite au KO bru­tal d’Alexan­der Vol­ka­novs­ki, Topu­ria ne semble pas avoir chan­gé d’avis.

“Max Hol­lo­way, tous, ils n’ont aucun sens pour moi en ce moment”, a décla­ré Topu­ria lors de la confé­rence de presse d’a­près-com­bat de l’UFC 298. “Comme je l’ai dit, j’ai besoin de nou­veaux chal­len­gers, de nou­velles têtes. Il y a des com­bats à venir. Nous ver­rons com­ment ils vont se dérou­ler. Vous allez voir « El Mata­dor » pen­dant un moment.”

Topu­ria avait pro­nos­ti­qué son KO à l’UFC 298 avant même d’en­trer dans l’oc­to­gone avec le cham­pion Vol­ka­novs­ki, qui était à quatre mois d’une défaite par éli­mi­na­tion directe contre Islam Makha­chev chez les poids légers. Le résul­tat a été tout aus­si catégorique.

Comme tou­jours, la ques­tion pour un nou­veau cham­pion dans une divi­sion riche en talents est de savoir quelle est la pro­chaine étape. Vol­ka­novs­ki a appe­lé à une revanche immé­diate, évo­quant son pal­ma­rès chez les 66kg et sa posi­tion avec l’UFC.

Mais pour les Topu­ria, l’idée de pas­ser à autre chose était convain­cante. Et bien sûr, comme de nom­breux cham­pions récem­ment vic­to­rieux, une allu­sion à Conor McGre­gor fai­sait par­tie de son dis­cours d’après-victoire. L’idée de pla­ner sur Vol­ka­novs­ki n’était pas idéale.

“Donc, c’est une si bonne per­sonne”, a décla­ré Topu­ria à pro­pos du cham­pion déchu. “Et pour être hon­nête, à ce stade, je me dis : “OK, je vais lui don­ner la revanche, parce que c’est une bonne per­sonne.” Mais en même temps, il est temps de pas­ser à autre chose. Il est temps de net­toyer un peu la division.”

“Il est temps pour la nou­velle géné­ra­tion d’avoir de nou­veaux chal­len­gers, de nou­veaux visages, et je pense que je vais recher­cher cela. Mais pour être hon­nête, mon tra­vail consiste à me battre. Celui qu’on me dit que je devrai affron­ter et com­battre ensuite, je serai là. Alors c’est tout.”

Le PDG de l’UFC, Dana White, a plai­san­té “c’est génial, for­mi­dable à entendre” lors­qu’il a été infor­mé de la posi­tion de Topu­ria concer­nant les poids plumes vétérans.

“Vous savez com­ment ça marche”, dit-il. “Vous com­bat­tez tous les meilleurs du monde. Il vient de rem­por­ter le titre. Il res­semble à un gars qui pour­rait être l’un des plus grands de tous les temps. Vous devez net­toyer cette divi­sion. Une fois que vous l’avez fait, vous com­men­cez à déter­mi­ner la suite. … Je ne sais pas si nous rever­rons un jour Conor McGre­gor à 66kg. Je ne pense pas que cela arri­ve­ra jamais. Mais tout le monde veut com­battre Conor.”

Il existe une manière pour l’UFC de contraindre Topu­ria plus faci­le­ment à un match revanche contre Vol­ka­novs­ki, et c’est un évé­ne­ment phare dans son pays d’adoption, l’Espagne. Le nou­veau cham­pion a enflam­mé la scène MMA dans le pays euro­péen et com­battre en Espagne est une prio­ri­té pour sa carrière.

“Si l’UFC me pro­pose de l’a­me­ner en Espagne et de faire un match revanche contre Vol­ka­novs­ki, je suis par­tant”, a‑t-il décla­ré. “Allons‑y. Pas de p*tain de problème.

La vic­toire caté­go­rique de Topu­ria a ren­du le voyage en Espagne d’autant plus attrayant pour l’UFC. Cela l’a peut-être aus­si évi­té une revanche immé­diate. Le nou­veau cham­pion n’était pas le seul à se pré­mu­nir contre cela.

“Nous allons défi­ni­ti­ve­ment en Espagne”, a décla­ré White. “À qui [Topu­ria] va faire face, je ne sais pas encore. J’ai beau­coup de res­pect pour Vol­ka­novs­ki – nous ver­rons com­ment cela se pas­se­ra. Nous irons en Espagne.”