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Tony Yoka : “On ne défie pas le numéro 1 comme ça”

Journaliste sportif depuis 2012. Axé essentiellement sur l'actualité des sports de combat. je m'efforce de relayer des informations fiables et vérifiées en gardant un maximum d'objectivité.

Tony Yoka
Tony Yoka de retour le 4 septembre à Roland Garros

Dans moins de deux semaines, Tony Yoka fera son pro­chain com­bat face au Croate Petar Milas dans le cadre de la pre­mière défense de sa cein­ture Euro­péenne EBU-EU

A cette occa­sion, le cham­pion Olym­pique a répon­du à quelques ques­tions dans une inter­view réa­li­sée par Télé-Loi­sirs

Télé-Loi­sirs. Quels sou­ve­nirs vous viennent quand on vous dit Roland-Garros ?

  • Tony Yoka. “Alors pour­quoi je ne sais pas, mais je pense à André Agas­si que j’ai vu jouer là-bas. Roland-Gar­ros est assi­mi­lé au ten­nis et il n’y a eu glo­ba­le­ment qu’eux. Depuis mes débuts chez les pros, j’ai boxé à Paris et en pro­vince. Et je tiens à faire des lieux qui sortent du cadre de la boxe pour aus­si viser un autre public. Per­sonne n’est venu depuis Jean-Claude Bout­tier. La boxe aura lieu à Roland-Gar­ros pour les JO de 2024. Alors je me suis dis, pour­quoi pas nous entre les deux.”

Quel a été votre pro­gramme depuis votre der­nier com­bat en mars dernier ?

  • “Dès le mois d’avril, je suis par­ti aux États-Unis. J’y ai mon camp d’entraînement dans la baie de San Fran­cis­co depuis 2017, hor­mis l’année de la Covid. J’aurai dû avoir un com­bat en juin ou juillet 2021, mais ce fut repous­sé à chaque fois. J’ai donc béné­fi­cié d’une très longue pré­pa­ra­tion afin d’être prêt pour ce ren­dez-vous important.”

À quinze jours de votre com­bat, dans quel état phy­sique et men­tal êtes-vous ?

  • “Je me sens très bien. J’ai vrai­ment bien tra­vaillé et je le res­sens. Je suis prêt men­ta­le­ment et j’ai hâte d’y être. Nous allons ren­tré en France le same­di 28 août pour y faire le plein d’énergie, revoir la famille, les enfants. Je vais com­men­cer par digé­rer les 9 heures de déca­lage horaire. Fina­le­ment, il me reste une grosse semaine de tra­vail avec deux spar­ring part­ners. Je vais devoir me méfier de cette der­nière ligne droite. C’est le moment où il ne faut pas se relâcher.”

Par­lez-nous un peu de votre adver­saire, le Croate Petar Milas.

  • “Il est jeune (25 ans) et ambi­tieux. Avec 15 com­bats et autant de vic­toires, il a plus d’expérience que moi chez les pros. C’est la pre­mière fois que je vais affron­ter quelqu’un de plus jeune. Ce com­bat est impor­tant pour nous deux. En me bat­tant, il pour­ra chan­ger de sphère. De mon côté, un suc­cès pour­rait m’ouvrir les portes pour une cein­ture euro­péenne en fin d’année. Je sais qu’il a fait une bonne pré­pa. C’est un boxeur très tech­nique, très réflé­chi, ce qui est rare chez les poids lourds. Il aime boxer sur un faux rythme en essayant d’en­dor­mir l’adversaire, de chan­ger de garde.”

Lors de vos pre­miers com­bats, cer­tains vous ont repro­ché de boxer des adver­saires qui n’avaient pas un style ou une allure de boxeurs. Que répon­dez-vous à tout cela ?

  • “Pas grand chose. Ça peut être vexant, mais ces cri­tiques sont tou­jours venues des réseaux sociaux. Per­sonne n’a jamais osé me le dire en face (rires). Ce n’est pas venu des anciens boxeurs comme les frères Tioz­zo ou Bra­him Asloum. Il faut savoir que nous sommes 1 200 ou 1 300 boxeurs au clas­se­ment mon­dial. On ne défie pas le numé­ro 1 comme ça. Il faut don­ner envie. Mon pre­mier adver­saire était 200e, le deuxième 100e. Pour mon 8e com­bat, j’ai com­bat­tu Johann Duhau­pas. La Covid a un peu retar­dé ma pro­gres­sion, mais nous sommes dans les temps.”
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