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Tony Yoka : “On ne défie pas le numéro 1 comme ça”

Tony Yoka
Tony Yoka de retour le 4 septembre à Roland Garros

Dans moins de deux semaines, Tony Yoka fera son pro­chain com­bat face au Croate Petar Milas dans le cadre de la pre­mière défense de sa cein­ture Euro­péenne EBU-EU

A cette occa­sion, le cham­pion Olym­pique a répon­du à quelques ques­tions dans une inter­view réa­li­sée par Télé-Loi­sirs

Télé-Loi­sirs. Quels sou­ve­nirs vous viennent quand on vous dit Roland-Garros ?

  • Tony Yoka. “Alors pour­quoi je ne sais pas, mais je pense à André Agas­si que j’ai vu jouer là-bas. Roland-Gar­ros est assi­mi­lé au ten­nis et il n’y a eu glo­ba­le­ment qu’eux. Depuis mes débuts chez les pros, j’ai boxé à Paris et en pro­vince. Et je tiens à faire des lieux qui sortent du cadre de la boxe pour aus­si viser un autre public. Per­sonne n’est venu depuis Jean-Claude Bout­tier. La boxe aura lieu à Roland-Gar­ros pour les JO de 2024. Alors je me suis dis, pour­quoi pas nous entre les deux.”

Quel a été votre pro­gramme depuis votre der­nier com­bat en mars dernier ?

  • “Dès le mois d’avril, je suis par­ti aux États-Unis. J’y ai mon camp d’entraînement dans la baie de San Fran­cis­co depuis 2017, hor­mis l’année de la Covid. J’aurai dû avoir un com­bat en juin ou juillet 2021, mais ce fut repous­sé à chaque fois. J’ai donc béné­fi­cié d’une très longue pré­pa­ra­tion afin d’être prêt pour ce ren­dez-vous important.”

À quinze jours de votre com­bat, dans quel état phy­sique et men­tal êtes-vous ?

  • “Je me sens très bien. J’ai vrai­ment bien tra­vaillé et je le res­sens. Je suis prêt men­ta­le­ment et j’ai hâte d’y être. Nous allons ren­tré en France le same­di 28 août pour y faire le plein d’énergie, revoir la famille, les enfants. Je vais com­men­cer par digé­rer les 9 heures de déca­lage horaire. Fina­le­ment, il me reste une grosse semaine de tra­vail avec deux spar­ring part­ners. Je vais devoir me méfier de cette der­nière ligne droite. C’est le moment où il ne faut pas se relâcher.”

Par­lez-nous un peu de votre adver­saire, le Croate Petar Milas.

  • “Il est jeune (25 ans) et ambi­tieux. Avec 15 com­bats et autant de vic­toires, il a plus d’expérience que moi chez les pros. C’est la pre­mière fois que je vais affron­ter quelqu’un de plus jeune. Ce com­bat est impor­tant pour nous deux. En me bat­tant, il pour­ra chan­ger de sphère. De mon côté, un suc­cès pour­rait m’ouvrir les portes pour une cein­ture euro­péenne en fin d’année. Je sais qu’il a fait une bonne pré­pa. C’est un boxeur très tech­nique, très réflé­chi, ce qui est rare chez les poids lourds. Il aime boxer sur un faux rythme en essayant d’en­dor­mir l’adversaire, de chan­ger de garde.”

Lors de vos pre­miers com­bats, cer­tains vous ont repro­ché de boxer des adver­saires qui n’avaient pas un style ou une allure de boxeurs. Que répon­dez-vous à tout cela ?

  • “Pas grand chose. Ça peut être vexant, mais ces cri­tiques sont tou­jours venues des réseaux sociaux. Per­sonne n’a jamais osé me le dire en face (rires). Ce n’est pas venu des anciens boxeurs comme les frères Tioz­zo ou Bra­him Asloum. Il faut savoir que nous sommes 1 200 ou 1 300 boxeurs au clas­se­ment mon­dial. On ne défie pas le numé­ro 1 comme ça. Il faut don­ner envie. Mon pre­mier adver­saire était 200e, le deuxième 100e. Pour mon 8e com­bat, j’ai com­bat­tu Johann Duhau­pas. La Covid a un peu retar­dé ma pro­gres­sion, mais nous sommes dans les temps.”
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