Fran­cis Ngan­nou pense que des forces insi­dieuses étaient à l’œuvre, der­rière le rideau, lors de son récent pas­sage dans le monde de la boxe.

L’ancien cham­pion came­rou­nais de l’UFC a appa­rem­ment l’impression qu’il y avait de la “magouille” dans sa défaite contro­ver­sée par déci­sion par­ta­gée contre le cham­pion WBC des poids lourds Tyson Fury le mois der­nier à Riyad, en Ara­bie Saoudite.

Ngan­nou, qui a fait ses débuts en boxe ce soir-là, a cho­qué de nom­breux obser­va­teurs avec sa per­for­mance, avec notam­ment un kno­ck­down sur Fury au troi­sième tour. Beau­coup ont esti­mé que le com­bat, qui oppo­sait un novice en boxe à l’un des meilleurs com­bat­tants poids lourds de cette géné­ra­tion, était com­plè­te­ment inégal, mais cela ne s’est fina­le­ment pas dérou­lé comme tel.

Un juge a fait gagner Ngan­nou 95–94, tan­dis que les deux autres ont don­né 95–94 et 96–93 pour Fury.

Dans une récente inter­view, Ngan­nou, qui n’a pas hési­té à qua­li­fier le résul­tat de “vol”, a pro­po­sé une expli­ca­tion plus pro­fonde de son état d’esprit conspirateur.

“Oui, j’ai eu les mêmes sen­ti­ments [que les fans] – Cer­tai­ne­ment, on m’a volé”, a décla­ré Ngan­nou sur I Am Ath­lete. “Mais je com­prends aus­si qu’on ne peut pas sim­ple­ment inter­ve­nir et per­tur­ber un sys­tème comme celui-là. Je pense que c’é­tait une très mau­vaise image pour la boxe, pour tout, et il y avait beau­coup d’af­faires impliquées.”

“Ain­si, cer­tains juges se sont sim­ple­ment sacri­fiés, ont encais­sé le coup et ont sau­vé la face. Mais ils savent que c’était un sale bou­lot. Il n’y avait même pas de juge­ment, ils ne jugeaient même pas ce com­bat. Il y avait juste : “D’accord, nous n’allons pas perdre.”

Ngan­nou a éga­le­ment contes­té le coup de coude que Fury lui a envoyé au visage au sixième tour.

“Je pense que même s’il y avait eu un KO, ils auraient trou­vé un moyen de me faire perdre ce com­bat”, a décla­ré Ngan­nou. “Parce que j’aurais dû gagner ce com­bat. Le gars m’a don­né un coup de coude… et l’arbitre n’a même rien dit. Si ce coude m’avait bles­sé, je suis sûr qu’ils l’auraient consi­dé­ré comme un coup de poing et lui auraient don­né une déci­sion, n’est-ce pas ? Mais j’é­tais pré­pa­ré. Je savais dans quoi je m’embarquais. Je n’allais pas les lais­ser entrer dans mon esprit ou me frus­trer. J’al­lais juste là-bas pour me battre… On dirait qu’à la fin, même eux étaient frus­trés parce que même ce coude était dû à la frus­tra­tion [de Fury].”

“Je m’en fiche, j’é­tais juste pré­sent pour le grand com­bat, com­battre le cham­pion, d’y aller et de prou­ver aux gens qu’ils ont tort”, a‑t-il pour­sui­vi. “Et je l’ai fait, et je pense que je suis très content de ma per­for­mance et de ce que j’ai fait. Oui, le résul­tat n’é­tait pas là. Mais pour un gars qui bâtit son pal­ma­rès et qui tra­vaille dur, se lan­cer et obte­nir ce genre de résul­tats qui pour­raient avoir un impact énorme sur sa car­rière n’est pas juste du tout. Cela ne repré­sente pas très bien la boxe, car la boxe est connue comme un art noble. Mais il semble que les gens der­rière tout cela ne soient pas du tout nobles. Ils n’ont rien de noble.”

“Quand j’ai vu un de ces scores, il n’y a rien de noble ici. C’est comme un p*tain de vol. Vous n’en avez même pas honte. Quelqu’un a mar­qué 93–96 et je me dis OK, quel com­bat mar­quons-nous ? Mais je pense que nous sommes arri­vés au point où nous ne nous en sou­cions pas. “Nous [les patrons de la boxe] n’avons aucun scru­pule. Nous conser­ve­rons notre inté­rêt quoi qu’il arrive.” Ce genre de gars devrait être exclu du sport. Vous devriez les reti­rer du sport, point final.”