Cain Velas­quez va pou­voir ren­trer chez lui pour la pre­mière fois en huit mois après avoir été libé­ré sous cau­tion cette nuit en atten­dant son pro­cès pour plu­sieurs chefs d’ac­cu­sa­tion, dont une ten­ta­tive de meurtre avec préméditation.

L’an­cien cham­pion des poids lourds de l’UFC a pas­sé les deux der­niers jours dans un palais de jus­tice du com­té de San­ta Cla­ra (Cali­for­nie) pour une audience pré­li­mi­naire, où son avo­cat Mark Gera­gos et le pro­cu­reur Aaron French se sont affron­tés avec plu­sieurs témoins appe­lés à la barre. Deux requêtes dis­tinctes ont éga­le­ment été pré­sen­tées au juge pré­sident Arthur Bocanegra.

Boca­ne­gra a sou­te­nu que Velas­quez devrait tou­jours être accu­sé de ten­ta­tive de meurtre avec pré­mé­di­ta­tion après avoir pré­ten­du­ment par­ti­ci­pé à une pour­suite en voi­ture à grande vitesse le 28 février et tiré plu­sieurs balles avec une arme de poing de calibre .40 sur un véhi­cule où se trou­vait Har­ry Gou­larte, qui est accu­sé d’a­voir abu­sé sexuel­le­ment le fils de Velas­quez dans une gar­de­rie diri­gée par sa mère Patri­cia Gou­larte. Le beau-père de Gou­larte, Paul Ben­der, a fina­le­ment été bles­sé par balle, mais a subi des bles­sures ne met­tant pas sa vie en dan­ger lors de l’incident.

Cela dit, Boca­ne­gra a fait droit à la deuxième requête dépo­sée par Gera­gos pour per­mettre à Velas­quez d’être libé­ré sous cau­tion avant son pro­cès, la pro­chaine audience devant le tri­bu­nal étant pré­vue le 21 novembre à 9 heures du matin, heure du Pacifique.

“M. Velas­quez, je ne vous libé­re­rais pas si je n’é­tais pas convain­cu qu’a­vec cette libé­ra­tion à ce moment, huit mois plus tard, vous ne seriez pas un dan­ger pour Har­ry Gou­larte, prin­ci­pa­le­ment, Patri­cia Gou­larte ou Paul Ben­der ou le public”, a décla­ré le juge Bocanegra.

“Mais si vous êtes aus­si dévoué qu’un mari et un père, je dois croire et je suis convain­cu que vous ne met­trez pas en péril tout ce qui vous rap­proche de votre fils, votre fille ou votre famille. J’es­père que vous ne me prou­ve­rez pas le contraire.”

Velas­quez, s’ex­pri­mant pour la pre­mière fois au cours des deux jours pré­cé­dant le pro­cès, a décla­ré : “Je ne le ferai pas, votre honneur.”

Comme condi­tions de sa libé­ra­tion, Velas­quez devra payer 1 mil­lion de dol­lars en espèces ou en cau­tion, se sou­mettre à une déten­tion à domi­cile avec sur­veillance GPS, ce qui signi­fie qu’il ne peut pas quit­ter sa rési­dence prin­ci­pale en dehors des indem­ni­tés accor­dées par le tribunal.

Velas­quez devra éga­le­ment suivre un trai­te­ment ambu­la­toire pour lésion céré­brale trau­ma­tique et CTE (encé­pha­lo­pa­thie trau­ma­tique chro­nique) au Wind­mil­ls Well­ness Ranch, ain­si que des réunions pour les parents d’en­fants qui ont subi des abus sexuels. Son domi­cile fera l’ob­jet d’une per­qui­si­tion et d’une sai­sie, et il ne sera pas auto­ri­sé à avoir d’armes dans sa mai­son. Il doit éga­le­ment se confor­mer à une ordon­nance de pro­tec­tion pour res­ter à au moins 300 mètres de Gou­larte, de sa mère Patri­cia et de son beau-père Paul Bender.

Velas­quez a remer­cié le juge ain­si que son avo­cat, qui l’ont éga­le­ment remer­cié pour avoir accor­dé une cau­tion. French était en désac­cord avec véhé­mence avec la déci­sion, qua­li­fiant le com­bat­tant de 40 ans de “menace de dan­ger claire et convaincante”.

Mal­gré ces objets, le juge a sta­tué en faveur de l’oc­troi d’une cau­tion, et main­te­nant Velas­quez se pré­pa­re­ra à ren­trer chez lui après le paie­ment de la caution.

Velas­quez fait face à un total de 10 chefs d’ac­cu­sa­tion dans son affaire, y com­pris une ten­ta­tive de meurtre avec pré­mé­di­ta­tion, qui est pas­sible d’une peine pou­vant aller jus­qu’à la pri­son à vie s’il est recon­nu coupable.